Les fractures de la hanche représentent une urgence médicale sérieuse, en particulier chez les personnes âgées. Elles peuvent entraîner une perte de mobilité durable, des complications de santé et une diminution de la qualité de vie. Cet article détaille les causes, les types de fractures de la hanche, les traitements disponibles, ainsi que le processus de rétablissement et les mesures préventives.
Qu’est-ce qu’une fracture de la hanche ?
Une fracture de la hanche survient lorsque l’os fémoral se casse, généralement au niveau du col du fémur ou de la région trochantérienne. Ce type de fracture est souvent lié à des chutes chez les personnes âgées, mais peut également survenir suite à un traumatisme intense chez les personnes plus jeunes. Les fractures de la hanche sont particulièrement préoccupantes en raison de leur impact sur la mobilité et le risque élevé de complications si elles ne sont pas traitées rapidement.
Causes des fractures de la hanche
Les fractures de la hanche peuvent être causées par plusieurs facteurs, notamment :
- Chutes : Chez les personnes âgées, les chutes représentent la cause principale des fractures de la hanche. Le risque de chute augmente avec l’âge, en raison de la diminution de la force musculaire, de l’équilibre, et de la coordination.
- Ostéoporose : Cette condition fragilise les os, les rendant plus susceptibles de se casser même après un traumatisme mineur.
- Traumatismes graves : Des accidents de voiture, des blessures sportives ou des chutes de hauteurs peuvent provoquer des fractures de la hanche, particulièrement chez les jeunes.
- Conditions médicales et médicaments : Certaines affections, comme l’arthrite et l’hyperthyroïdie, ou certains médicaments qui causent des étourdissements ou une perte d’équilibre, augmentent le risque de fractures.
Symptômes et diagnostic
Les signes d’une fracture de la hanche incluent :
- Douleur intense dans la hanche ou la région de l’aine, surtout lors du mouvement.
- Incapacité de se tenir debout ou de marcher sans assistance.
- Déformation apparente de la jambe touchée, souvent plus courte et tournée vers l’extérieur.
- Gonflement ou ecchymose autour de la hanche.
Diagnostic
Le diagnostic d’une fracture de la hanche est essentiel pour établir un traitement adapté. Les examens couramment utilisés comprennent :
- Radiographies : Première étape pour visualiser la fracture et sa localisation.
- IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) : Utilisée pour détecter les fractures subtiles ou complètes que les rayons X pourraient manquer.
- Scanner (CT scan) : Aide à visualiser des fractures complexes, particulièrement si elles s’étendent dans l’articulation.
Types de fractures de la hanche
Les fractures de la hanche se classent en plusieurs catégories, chacune nécessitant une approche de traitement spécifique :
- Fracture du col du fémur : Elle survient dans la partie étroite juste sous la tête du fémur. Ces fractures sont souvent intracapsulaires, ce qui signifie qu’elles se produisent à l’intérieur de la capsule articulaire de la hanche.
- Fracture intertrochantérienne : Située entre le col du fémur et la région du trochanter, cette fracture est extracapsulaire. Elle est généralement moins sujette aux complications d’approvisionnement sanguin que les fractures du col du fémur.
- Fracture subtrochantérienne : Cette fracture se situe en dessous du trochanter et peut s’étendre le long de l’os fémoral. Elle est plus rare mais souvent plus difficile à traiter.
Traitements des fractures de la hanche
Le traitement dépend de la gravité de la fracture, de l’âge du patient et de son état de santé général. Dans la plupart des cas, une intervention chirurgicale est nécessaire pour stabiliser l’os fracturé et faciliter la guérison.
Options chirurgicales
- Fixation interne : Utilisée pour stabiliser la fracture avec des vis, des plaques ou des tiges métalliques. Elle est souvent pratiquée pour les fractures intertrochantériennes.
- Arthroplastie partielle : Remplacement de la tête du fémur par une prothèse artificielle. C’est une option courante pour les fractures du col du fémur.
- Arthroplastie totale : Remplacement complet de la hanche, incluant la tête fémorale et la cavité de la hanche. Elle est recommandée pour les patients présentant de l’arthrite ou une mauvaise qualité osseuse.
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Options non chirurgicales
Pour les personnes extrêmement fragiles ou avec des contre-indications à la chirurgie, un traitement conservateur peut être envisagé. Celui-ci inclut souvent un repos au lit, une immobilisation temporaire, et un programme de thérapie physique adapté. Cependant, ces traitements présentent des risques, notamment de complications telles que les escarres ou les caillots sanguins.
Processus de récupération
La récupération après une fracture de la hanche varie, mais un bon suivi est crucial pour optimiser la guérison. Voici les étapes clés :
- Soins post-opératoires : Comprend le contrôle de la douleur, la prévention des infections et des caillots sanguins. Les anticoagulants peuvent être prescrits pour réduire le risque de thrombose veineuse profonde.
- Réhabilitation : Les exercices de rééducation commencent souvent peu après la chirurgie, sous la supervision d’un physiothérapeute. La mobilisation rapide est encouragée pour prévenir l’atrophie musculaire et les complications de l’immobilisation.
- Exercices de renforcement : Des exercices spécifiques pour les muscles de la hanche et des jambes sont introduits progressivement pour regagner la force, l’équilibre et la mobilité.
- Adaptation de l’environnement : Une évaluation de l’environnement domestique pour minimiser les risques de rechute peut inclure des modifications comme l’installation de barres d’appui et de rampes.
Prévention des fractures de la hanche
Réduire le risque de fracture est essentiel, en particulier pour les personnes âgées. Quelques mesures préventives incluent :
- Exercices réguliers : Activités de renforcement musculaire et d’équilibre, comme la marche, le tai-chi, ou le yoga, pour améliorer la stabilité.
- Suppléments : Prise de calcium et de vitamine D pour maintenir la densité osseuse.
- Adaptation de l’environnement domestique : Installer des barres de soutien dans la salle de bain, enlever les tapis glissants, et s’assurer d’une bonne luminosité pour prévenir les chutes.
Conclusion
Les fractures de la hanche sont une urgence médicale sérieuse, surtout chez les personnes âgées. Grâce aux avancées en matière de chirurgie et de rééducation, les patients peuvent désormais espérer retrouver leur mobilité et leur indépendance. La prévention, le suivi médical rigoureux et l’adoption de mesures pour minimiser le risque de chutes sont essentiels pour améliorer la qualité de vie des personnes à risque.
FAQ
Les causes principales des fractures de la hanche sont les chutes, surtout chez les personnes âgées, ainsi que l’ostéoporose qui fragilise les os. Chez les jeunes, les accidents graves peuvent également entraîner des fractures de la hanche.
Les symptômes incluent une douleur intense dans la hanche ou l’aine, une incapacité à marcher ou à se tenir debout, et parfois une déformation visible de la jambe. Un diagnostic médical est nécessaire, généralement via une radiographie.
Le traitement dépend du type de fracture et de la santé du patient. Il peut inclure une chirurgie (fixation interne, arthroplastie partielle ou totale) ou, dans de rares cas, un traitement non chirurgical.
La récupération varie selon le patient, mais elle inclut généralement des soins post-opératoires, des exercices de rééducation, et des adaptations pour prévenir les chutes. Le processus de guérison peut prendre plusieurs mois.
Pour prévenir les fractures, il est recommandé de renforcer les muscles et d’améliorer l’équilibre par des exercices réguliers, de prendre des suppléments de calcium et vitamine D, et d’aménager l’espace domestique pour éviter les chutes.
Medical Disclaimer
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Dr. Benoit is an assistant professor of surgery at the Université de Montréal and practices at the CIUSSS Nord-de-l’île de Montréal. He completed his medical degree at Université Laval in Quebec City in 2001 and did his orthopedic residency at the Université de Montreal, where he was on the Dean’s honour list. Following his residency, he completed two additional years of fellowship training; the first year in Geneva, Switzerland and the second year in Ottawa, Canada.
